1759 . Gourin

L'an mil sept cent ciquante neuf, le vingt huitième juin je soussigné Jean Baptiste Lohier greffier du Siège Royal de Gourin demeurant en la ville et paroisse dudit Gourin, certifie et rapporte m'être transporté de madite demeure à la requête de monsieur le procureur du Roy dudit Siège jusques et au village de Nonenou en la paroisse de Guiscriff sur l'avis donné au greffe du décès y survenu à Thomas Cadic, à l'effet d'y apposer le scellé et annoter les meubles où étant et parlant à Louise Riou sa veuve à laquelle j'ay déclaré le sujet de ma commission à quoy elle m'a répondu n'avoir moyen empêchant ce que où j'ay en sa présence et sur la montrée qu'elle m'en a faite annoté les meubles qui suivent :
Deux trépieds, une crémaillère, une marmite, un moyen bassin, trois lits avec leur accoutrement, deux mayes, quatre coffres, deux boeufs, six vaches, deux bovillons d'un an, trois génisses d'un an, deux veaux, une jument et son poulain, un berceau à enfant, une charette ferrée, autre charette non ferrée, une charrue avec ses socs et couteaux, deux brouettes, une poêle à frire, deux râteaux, deux fourches, une mare, deux pevecqs, deux piguelles,
et ay ensuite apposé les scellés sur un des coffres cy devant mentionné, par le moyen d'une bande de papier commun empreintée aux deux bouts de cire verte et annotée des armes de sa magesté et sur la déclaration de ladite veuve qu'il n'y a autre meuble que ceux ci devant mentionnés dépendant de ladite communauté, le l'ay...

6 et 7 juillet 1759

Inventaire fait d'authorité su Siège Royal de Gourin des biens meubles, bleds, bestiaux et autres effets pour tels réputés dépendant de la succession de défunt Thomas Cadic mort au village de Nonénou en la paroisse de Guiscriff. De la communauté été entre ledit défunt Thomas Cadic et Louise Riou à présent sa veuve et tutrice des enfants de son mariage avec ledit défunt, auquel inventaire a été vaqué par le soussigné Jean Baptiste Lohier greffier dudit Siège, demeurant en la ville et paroisse dudit Gourin exprès à cet effet transporté de madite demeure jusques et audit Nonénou, distant d'environ trois lieues et demie où étant rendu j'ai trouvé ladite Riou laquelle m'a en l'endroit réitéré ses réquisitions qui sont de procéder à l'inventaire de tous lesdits meubles, et pour à quoi parvenir elle aurait présenté pour priseurs à donner prix et estimation aux dits meubles les personnes de Jean Pezron de Saint Alarin et d'Yves Riou de Nenez Izelaff les deux paroissiens dudit Guiscriff, lesquels ont juré et affirmé par serment de se bien et fidèlement comporter au fait de leur commission et a été procédé audit inventaire comme il suit ce jour six juillet mil sept cent cinquante neuf :

Et sur ce qu'il est tard j'ay déclaré aux dites parties arrêter la présente journée et prendre mon logement au bourg de Guiscriff, et ay renvoyé la continuation du présent à demain prochain sept de ce mois, sur mon signe ladite veuve et lesdits priseurs m'ont déclaré ne savoir signer de ce interpelés, les dits jour et an.

Et avenu ce jour septième juillet dudit an mil sept cent cinquante neuf, je soussigné greffier dudit Siège m'être transporté dudit bourg de Guiscriff où j'ai pris mon logement jusques et audit Nonénou à l'effet de continuer le présent inventaire, où étant j'ay trouvé lesdits veuve et priseurs lesquels m'ont requis de continuer le présent, et a été continué comme il suit, savoir :

et ay ensuite procédé au bris du scellé apposé sur un des coffres cy devant inventorié que j'ai trouvé en bon et du état non vicié ni altéré, et ouverture faite dudit coffre s'est trouvé ce qui suit :

Ce fait et sur ce qu'il ne s'est trouvé autres biens meubles, bleds, bestiaux, papiers, que ceux ci devant inventoriés et la déclaration de ladite veuve de n'en connaître d'autres et n'avoir décelé aucun dépendant de ladite communauté par de la fraude ni autrement, j'ai procédé au calcul du présent qui s'est trouvé monter sauf erreur de la somme de Quinze cent cinquante trois Livres Deux Sols.........................................................................................................................................................................................................1553 L 2 S
de la moitié de laquelle j'ay chargé ladite veuve en tout cas de la moitié du présent, j'ay chargé ladite veuve pour en tenir compte à ses dits mineurs lors qu'il appartiendra, ce qu'elle a promis de faire. De tout quoy j"ai conclu et arrêté le présent sur les lieux en leur présence et déclarant ne savoir signer de ce interpellés, sous mon signe, les dits jour et an.