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Inhumation
d'un enfant |
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L'an mil sept
cent vint, le cinquième jour du mois d'octobre mourut une fille d'Ollivier
harscoët du village du minez dans la paroisse de Querien après
sestre confessée, son corps a estez inhumé dans l'église
paroissiale de Querien le sixième des dits mois et an sans l'assistance
d'aucun prêtre parceque le sieur recteur le voulant enterrer dans
le cimetière pour ne pas contrevenir a l' arrest du
saize d'août mil sept cent dix neuf qui luy fait deffense de faire
aucun enterrt dans leglise, Trouva pour opposants jan alanot le vieux du
dit menez qui eut linsolance de mettre la main sur le colet du dit recteur,
une femme inconnüe au dit sieur recteur luy portant un coup de point
a lestomach, jan allanot le jeune du dit menez et henry le fournier de la
frairie de Lehec criant a haute voix percer dans léglise et maltraiter
le dit sieur recteur ou effectivement il fut frappé d'un coup de
pied sans pouvoir scavoir de qui car il estoit si serré des habitants
de la paroisse qu'il courut risque de d'autres maltraitements pires si monsieur
le gallic diacre ne sestant pas trouvé pour le tirer de la foule
de cette populace mutinée contre le dit sieur recteur, lequel fut
obligé de quitter léglise avec tous les autres confesseurs
qui étoient pour enttendre les confessions des fidelles, par aport
a cette revolte et du bruit que faisoient les dits jan allanot et henry
fournier, jacques harscoët en percant dans leglise suivis de plusieurs
autres, et sont tesmoins de tout ces troubles révolte et opposition
pierre le nahénec de loqunolé corentin derrien de K/dudon,
Thomas cadic de roscariou, denis le goff, renée guiffant missire
yves le guennec Tous de la paroisse de loquennolay et françois cadic
de la Trève de guiligomarch paroisse d'arzano dans le diocèse
de vannes en foy de quoy j'ay signé Laurens le Traon recteur de Querien |
ARREST DE LA COUR
Qui fait défenses d' enterrer dans les Eglises Du 16 Aoust 1719 Sur ce qui a été
représenté à la Cour, Chambres assenblées,
que les maladies contagieuses qui sont en cette Ville, font
tous les jours mourir quantité de personnes qu'on enterre
dans les Eglises ; ce qui peut augmenter la contagion, le remuement
des terres infectées par les corps morts, répandant une
exhalaison très dangereuse, & et qu'il eroit
à propos d' y aporter un prompt remède, sur de déliberé.
La COUR fait très expreess inhibitions & défenses
à tous Recteurs & Curés des Paroisses de
la Province, tant en Ville qu' à la campagne, à tous Supérieurs
des Communautés & Maisons Religieuses, à
tous Chapelains & et autres personnes de faire aucun enterrements
dans leurs Eglises ou Chapelles, si ce n'est de ceux qui y
ont droit & et leur enfeu. |